Un jour pour rien...

Il y a des journées sans fin, lentes comme le rythme de l'escargot qui chemine péniblement, pour aller on ne sait où… nulle part...

Des journées lourdes comme des tonnes de sable mouillé par l'écume d'une mer, même pas déchaînée... trop fatiguée, trop lasse pour déplacer une seule vague.

Des journées qui comptent comme des siècles, sans malheur... sans bonheur, vides… et où chaque moment déborde de doutes, de regrets, et où on n'est plus vraiment certain d'être vivant...

Des journées où même le corps épouse l'atmosphère mousseuse environnante… tout est figé, comme endormi, en attente.

Des journées où le ciel, lui aussi semble oublier qui il est bleu ? gris ? il ne sait pas… cela ne l'intéresse plus vraiment ; ce qu'il veut, c'est ne plus être le ciel.

Des journées transparentes comme les vitres d'un nouvel aéroport… si grandes, si propres qu'on ne les voit pas...

Il y a des journées sans fin, vides comme un puits après la sécheresse...

Des journées à oublier.

"Chimères et Songes" G.S Mars 2007