Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 20:03

 

Nouvellement rapatriée d'Algérie dans un village près de Bordeaux, ma grand-mère paternelle était allée en famille, visiter la grande ville traversée par la Garonne.

Et pendant qu'elle se promenait tranquillement devant les vitrines des grands magasins de l'avenue Sainte Catherine, un passant pressé, lui avait déposé en riant… une queue de cerise au creux de la main. ( il faut préciser que ma grand mère tenait toujours son petit sac au creux du coude, comme Elisabeth d'Angleterre… avec sa main droite vers le haut, en forme de coupelle... )

Surprise et outrée par ce geste cavalier, elle avait aussitôt réagi en le traitant de "chenapan" amusée elle aussi malgré la farce…

Et chaque fois qu'elle venait passer quelques jours chez nous, elle adorait raconter cette histoire qui nous amusait toujours autant… nous ses petits enfants.

Plus de cinquante ans après… quand les médias parlent de Bordeaux… j'imagine encore ma grand mère suffoquée… sur le trottoir de la longue avenue, avec une queue de cerise au creux de la main… et elle vit à nouveau.

 

Gabrielle Ségui
1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 18:00
"Descent of the Sun" © Vladimir Kush

"Descent of the Sun" © Vladimir Kush

 

Sur le chemin qui mène de l'aurore au zénith

et qui finit sous le halo d'un rayon de lune…

la vie s'enivre de mille moments bleus

qui s'ajoutent un a un… timidement...

pour ne former qu'un seul bonheur... entier

souslesarbres
27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 13:18
Instant de Lune...

Nous serons à plus de mille lieues l'un de l'autre,

Mais au jardin de l'Ouest, la lune claire sera la même.

                                       Wang Wei
souslesarbres
26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 09:01
 "Le visage endormi" © Leonor Fini

"Le visage endormi" © Leonor Fini

 

Nous cherchons tous le repos. Partout, dans ce que nous faisons, dans ce que nous disons, c’est le repos qui est désiré, le sommeil bienheureux dans une parole, dans un amour, dans un travail. C’est pour trouver le sommeil dans une vérité que nous commençons à apprendre. C’est pour goûter au sommeil de la chair – à son endormissement entre les bras de l’autre – que nous tombons amoureux. C’est pour jouir du sommeil minéral d’une fatigue que nous entreprenons mille et un travaux. Il y a une aimantation de la vie vers le sommeil. La vie en nous ne tend qu’à se reposer, qu’à se déprendre enfin d’elle-même dans un amour, dans un savoir, dans un emploi. Partout, dans toutes nos occupations, là même où nous nous croyons le plus éveillés, là même nous cédons à cette attirance d’un sommeil. L’enfance là-dedans est l’exception.

L’enfance est dans la vie comme une chambre éclairée dedans la maison noire. Les enfants n’aiment pas aller dormir, n’aiment pas ce congé chaque soir donné à la vie. Cette résistance au sommeil, c’est le visage de l’enfance et c’est la figure même de l’excès: poser des questions qu’aucune réponse ne viendra endormir.

                         Christian Bobin  "La merveille et l’obscur"
souslesarbres
16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 07:42
"Le mobile silencieux"

 

Avant de tomber au sol... la feuille de l'automne s'est accrochée au fil de la toile d'araignée

et pendant toute une journée, suspendue dans l'air, elle a dansé avec le vent…

Pourquoi elle ? pourquoi pas une autre...

Gabrielle Ségui
9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 09:44

 

Chaque jour que m'offre le soleil… je me dois de créer ou de restaurer quelque chose de mes mains, et de faire un geste pour améliorer la beauté qui m'entoure…

et à chaque fois… c'est mon esprit qui se restaure et s'embellit aussi.

La beauté m'est aussi précieuse que l'air que je respire…

Gabrielle Ségui
2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 09:22
Liberté !

 

Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige

J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre

J’écris ton nom

Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois

J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance

J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées

J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante

J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres

J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente

J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur la pluie épaisse et fade

J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique

J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent

J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume Sur la lampe qui s’éteint Sur mes maisons réunies

J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide

J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite

J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni

J’écris ton nom

Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence

J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort

J’écris ton nom

Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenir

J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

Liberté.

                                                                                                                            Paul Éluard

souslesarbres
1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 12:12
Dans le Parc...

 

Dans le parc aux lointains voilés de brume, sous Les grands arbres d’où tombe avec un bruit très doux L’adieu des feuilles d’or parmi la solitude, Sous le ciel pâlissant comme de lassitude, Nous irons, si tu veux, jusqu’au soir, à pas lents, Bercer l’été qui meurt dans nos coeurs indolents. Nous marcherons parmi les muettes allées ; Et cet amer parfum qu’ont les herbes foulées, Et ce silence, et ce grand charme langoureux Que verse en nous l’automne exquis et douloureux Et qui sort des jardins, des bois, des eaux, des arbres Et des parterres nus où grelottent les marbres, Baignera doucement notre âme tout un jour, Comme un mouchoir ancien qui sent encor l’amour.

                                                      Albert Samain 
souslesarbres
30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 22:05

 

Tant que ce petit souffle d'air se glissera au fond de moi…

Tant que mes yeux verront le ciel, les vagues bleues et les oiseaux

Tant que mon coeur saignera ou sera heureux...

Tant que tout cela sera réuni… je chanterai mon Alléluia !

La vie...
Gabrielle Ségui
21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 09:42

 

Ce matin le soleil ressemble au soleil…

Les oiseaux chantent comme des oiseaux

La couverture étincelante de la mer éblouit la ville

Mon coeur bat comme un coeur heureux

Gabrielle Ségui

  • : SOUS LES ARBRES
  • SOUS LES ARBRES
  • : Pendant que le monde va à sa destinée… moi je reste là… sous les arbres avec mes musiques et mes souvenirs… parfois révoltée, parfois apaisée… mais vivante. © Gabrielle.Ségui -Textes non libres de droits- aout 2011
  • Contact