10 avril 2015
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12:52
"Jardin public" Édouard Vuillard
Quand on est assise sur un banc dans un parc, aux premières douceurs du printemps… on peut lire, ou regarder les arbres entourés par le vol des insectes et des oiseaux… ou même fermer les yeux, le visage offert aux rayons du soleil…
Installée sur ce banc, on peut aussi observer les gens qui passent… et tous ceux qui partagent cet espace.
Et la première réflexion qui vous interpèle, c'est cette réalité qui vous dit: «Tous ces humains sont vivants !…» un sang tiède bouillonne à l'intérieur de chacun d'eux, et tous sont animés par cette vie qui leur donne la joie de se déplacer chacun à son rythme, et qui fait qu'ils évoluent dans cette merveilleuse danse du visible.
Les grands vainqueurs de cette scène haute en couleurs sont les enfants et les amoureux…
Les enfants parce qu'ils ne pensent jamais à la mort, et les amoureux parce que l'amour les anesthésie et les maintient dans cette béatitude qui les tient éloignés du conscient et les fait planer dans un rêve éveillé…
Et pourtant… tous ne sont pas aussi vivants que d'autres, et certains même sont déjà un peu partis…
Ces derniers restent longtemps silencieux sur ce banc du spectacle, parce qu'ils savent qu'à chaque instant, tout peut s'arrêter et disparaître à jamais.
Gabrielle Ségui
8 avril 2015
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17:01
Rencontrer quelqu'un, le rencontrer vraiment - et non simplement bavarder comme si personne ne devait mourir un jour -, est une chose infiniment rare.
La substance inaltérable de l'amour est l'intelligence partagée de la vie.
Christian Bobin "La Dame blanche"
Emily sait quelque chose que les autres ne savent pas. Elle sait que nous n'aimeront jamais plus d'une poignée de personnes et que cette poignée peut à tout moment être dispersée, comme les aigrettes de pissenlit, par le souffle innocent de la mort. Elle sait aussi que l'écriture est l'ange de la résurrection.
Christian Bobin "La Dame blanche"
"Ces merveilleux textes de Christian Bobin pour ne jamais oublier Gérard qui connaissait le ciel par coeur… et qui l'a rejoint beaucoup trop tôt…"
Gabrielle.S
souslesarbres
30 mars 2015
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12:17
Après que le grand bateau blanc nous ait débarqués sur les côtes de cette mère patrie que mes maîtres d'école m'avait appris à aimer sans la connaître… il m'arrive encore de réécouter la chanson de "Richard Antony" qui résonnait sur les radios de l'été mille neuf cent soixante…
Là-bas, de l'autre côté du bleu... la majorité d'entre nous ne quittions jamais ce coin de paradis où nous vivions pleinement heureux…
Nous n'avions pas l'envie d'aller voir ailleurs parce que pour nous, les vacances les plus merveilleuses… c'était le soleil, la plage et les jeux dans l'eau jusqu'à la nuit tombée, où nous nous réunissions sur les trottoirs des maisons pour rire et parler jusqu'à un sommeil écrasant malgré les lendemains incertains…
Après avoir passé quelques semaines confinées dans un hôtel de fortune dans la grande ville phocéenne, nos parents nous avaient confiés à une tante rapatriée du Maroc déjà installée dans un village du Bordelais, où nous devions attendre sagement qu'ils nous trouvent un lieu… un appartement où essayer de recommencer une vie…
La soeur de mon père avait chez elle un chien Berger Allemand qui s'appelait Wolf. Et ce chien "merveilleux" de beauté et d'intelligence me tendait chaque matin sa laisse qu'il gardait dans la gueule pour me demander de l'emmener en promenade le long de la voie ferrée qui couronnait le village.
Ma tante m'avait accompagné une première fois pour que je voie comment Wolf adorait courir le long de la voie ferrée pendant le passage des trains, et tous les jours nous partions tous les deux pour cette échappée "anesthésiante" qui me tenait éloignée de l'immense chagrin d'être loin de mon pays…
Pendant que le grand chien joyeux courrait après le train, moi j'avais l'air de cette triste mélodie dans la tête. Tout était lié… l'histoire d'un train, d'un ultime départ, d'un amour perdu…
Et depuis toutes ces années… depuis une vie… quand j'entends les premières notes de cette musique inoubliable, mon coeur se serre et s'effondre.
Gabrielle Ségui
26 mars 2015
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Quand l'oiseau se balance sur la branche qui se casse sous ses pattes… il va reprendre son envol tout naturellement vers de plus hauts sommets…
Mais quand la branche sur laquelle repose l'homme se brise et cède sous son poids… ce n'est pas la même histoire…
"L'homme vulnérable doit toujours s'assurer que la branche qui le soutient n'est pas pourrie…"
Gabrielle Ségui
25 mars 2015
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18:39
Après deux jours de grisaille et de pluie
le soleil s'est dévoilé en fin de journée
comme un cadeau inattendu…
juste pour offrir sa lumière sur les murs du jardin
et de la joie et du rêve dans les coeurs...
Gabrielle Ségui
20 mars 2015
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"Primaverra" par Galileo Chini
Le printemps est arrivé…
il peut enfin poser ses bagages
chargés de bouquets et de couleurs…
Le printemps est arrivé…
il a amené avec lui sa douceur et ses parfums
qu'il va offrir à la lumière des jours…
Le printemps est arrivé…
il va se promener jusqu'à l'été
pour semer la vie et décorer la terre…
Gabrielle Ségui
24 février 2015
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Sentir le printemps qui s'annonce...
c'est un émoi de chaque instant !
Gabrielle Ségui
17 février 2015
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10:15
Mes poèmes ! soyez des fleuves !
Allez en vous élargissant !
Désaltérez dans les épreuves
Les coeurs saignants, les âmes veuves,
Celui qui monte ou qui descend.
Que l'aigle plonge, loin des fanges,
Son bec de lumière en vos eaux !
Et dans vos murmures étranges
Mêlez l'hymne de tous les anges
Aux chansons de tous les oiseaux !
Victor Hugo
souslesarbres
13 février 2015
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12:01
Qu'est-ce que tu lis mon amour ?
mais rien… je ne lis rien...
rien d'autre que les soupirs des poètes
mon amour...
Qu'est-ce que tu regardes mon amour ?
mais tout l'univers mon amour…
je regarde dans le ciel et les arbres
tous les mots que je vole au soleil...
Qu'est-ce que tu écris mon amour ?
je mélange tous les soupirs et les mots
que je trouve au bord du chemin…
et qui me parlent de toi mon amour
Gabrielle Ségui
12 février 2015
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"La poésie… c'est une impression furtive qui s'exprime joliment "
Gabrielle Ségui